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Conseu Academique dei Lengas Regionalas

REUNION DAU CONSEU ACADEMIQUE DEI LENGAS REGIONALAS - Rendut-còmpte de l'acamp dau 26 de març de 2010-

La demanda s’envola mai l’ofèrta estanha

Le recteur d’Académie a demandé comment faire mieux, l’Aeloc avait des réponses et une volonté de dialogue. A noter que les demandes coordonnées d’associations ont plus d’impact que les réclamations désordonnées. Le « chacun pour soi » n’a pas d’avenir, alors que la coopération donne des fruits.

      Le « Conseil académique consultatif langue régionale » s’est déroulé vendredi 26 mars 2010 en présence de nombreux participants. Institué en 2008 par l’actuel recteur, ce conseil permet chaque année un point statistique sur l’enseignement de la langue régionale, et donne l’occasion aux associations d’appuyer les dossiers considérés comme importants ou, comme ce fut le cas cette fois ci, d’entamer une réflexion sur les conditions nécessaires pour faire évoluer l’enseignement de la langue d’oc.

      L’Aeloc avait adressé une demande d’addenda à l’ordre du jour, qui a été évoquée en début de séance par le Recteur Jean Paul de Gaudemar. L’association y demandait notamment la création d’un poste plein d’animation pédagogique en Vaucluse, et des améliorations dans la manière d’appréhender les statistiques en fonction de la continuité de l’enseignement du provençal ou de l’occitan alpin.

Etat statistique de l’enseignement : nette croissance des effectifs scolaires
    Un état statistique de l’enseignement en occitan a été brossé à la demande du recteur. Voici les principaux chiffres disponibles.

    Dans le premier degré, 8610 enfants bénéficient d’un enseignement de la langue dans l’Académie. Ils étaient 7662 l’an dernier, et 6013 en 2007-08. La progression est surtout phénoménale dans le 84 : 1577 cette année, contre 821 en 2007-08, aux quels il faut ajouter les 75* calendrons d’Orange, plus nombreux qu’en 2008-2009.

     Les effectifs en Collèges, eux marquent le pas : 2851 cette année, contre 3109 l’an dernier, dans 54 établissements, contre 55 en 2008-09. Seuls 23 collèges dispensent cet enseignement sur les quatre niveaux de la 6è à la 3è.

      Les effectifs dans les lycées baissent, avec 31 établissements et 929 élèves, contre 1020 l’an passé. Seuls 13 proposent cet enseignement sur l’ensemble du cursus de la seconde à la terminale.

Comment relancer l’intérêt pour l’enseignement de la langue d’Oc ?
      Le recteur constate, malgré les bons chiffres, un « tassement » des effectifs, une désaffection en 4è et 3è, et demande quelles solutions suggèrent les membres de la CALR.

      Intervention Aeloc : le tassement en fin de collège correspond à un âge où les préoccupations sont ailleurs, et il convient de relativiser ce phénomène. Pour assurer un bon niveau de continuité il convient d’augmenter l’offre d’enseignement afin de faciliter les vocations. La faiblesse maintenue du nombre de postes enseignants est la principale cause limitant la demande d’apprentissage de la langue régionale. Par ailleurs une communication intelligente et soutenue semble nécessaire auprès des établissements et des parents, des élèves eux-mêmes. Nous saluons l’initiative de l’IA13 qui montrera les savoirs faire de la Mission Langue Régionale à Gardanne au mois de mai, et nous tenons à la disposition de cette Mission pour apporter notre concours. Enfin, l’Aeloc produira à peu près à la même époque un dépliant d’information à l’attention du public scolaire, des enseignants et des parents.

      Enfin, l’Aeloc a recommandé une politique de communication ciblée aux chefs d’établissements concernant l’avantage de l’apprentissage du provençal, capable de donner confiance en leurs possibilités scolaires à des enfants issus de l’immigration ; en guise d’illustration du propos, L’Aeloc a brossé l’exemple de l’école Castellas Les Lions (Marseille 14è), ce qui a semblé intéresser le recteur.

Conforter un poste d’animateur pédagogique en Vaucluse
     L’Aeloc souhaitait aborder le cas du soutien de la langue d’oc dans l’enseignement en Vaucluse, où l’engouement pour le provençal est évident mais se heurte à une limitation de moyens visible. Cl. Occelli (Félibrige) a demandé la parole pour réclamer assez fermement qu’on transforme le ½ poste d’animation pédagogique en temps complet dès cette année. L’IEN qui représentait le Vaucluse, a invoqué des problèmes de carte scolaire, mais s’est dit persuadé que l’IA 84 examinerait favorablement la transformation de ce poste pour la rentrée 2011. Cl. Occelli est revenue à la charge en demandant qu’on fasse l’effort de cette transformation dès cette année. Le recteur a alors demandé qu’on fasse au mieux, spécialement pour cette question. En toute fin de séance, Michel Neumuller pour l’Aeloc, a eu l’occasion d’appuyer à nouveau, en expliquant que nous tenions fermement à ce que ce dossier, que nous surveillerons, aboutisse au plus tôt.

Situation dans les Alpes : décourageante.
      Le Conseiller général du 04, Marcel Clément, s’est dit catastrophé du peu d’engouement des chefs d’établissements de son département. Il a évoqué l’action de Maria B. (professeur certifié nommé à Digne en 2006), le mauvais accueil qu’elle a reçu, puis son découragement. Le recteur a demandé à son conseiller, M. Claude Mauron de créer et d’animer un groupe de travail sur le thème « comment rendre attractif cet enseignement »

Réforme des lycées : nébuleuse.
      La réforme des lycées, en cours et très nébuleuse encore, ne devrait pas avoir d’impact sur les conditions d’enseignement de la langue régionale d’après le recteur, cependant il serait prudent selon lui de prendre un virage dès à présent, celui de la transversalité, notamment dans les enseignements de langue (toujours l’idée des Camins de lenga), afin de démontrer l’intérêt de l’apprentissage de la langue d’Oc. (depuis, les programmes généraux ont été publiés, les langues régionales y figurent en options de détermination ou facultatives en classe de seconde).

Continuité des enseignements
      Comme on finissait la réunion (après avoir parlé de l’évaluation des élèves, qui montre que les apprentissages sont efficaces) en évoquant les questions diverses, l’Aeloc a demandé , outre un plein temps d’animation pédagogique pour le Vaucluse, que la statistique fasse apparaître désormais la continuité de l’enseignement en langue régionale par secteur sur une amplitude qui irait de la maternelle au baccalauréat. Le recteur a trouvé l’idée intéressante et demandé à M. Mauron de faire apparaître l’an prochain cette continuité, « afin que nous puissions identifier les trous sur la carte scolaire ».


En conclusion : savoir agir de concert
      L’attitude du recteur a semblé globalement positive à notre représentant, et il est apparu que le fait de défendre une même revendication, ici avec le Félibrige pour réclamer un poste d’animation pédagogique dans le Vaucluse, s’est révélée efficace. Trop souvent les associations agissent sans coordination et glissant sur la revendication des autres. Savoir coordonner une action est payant. Enfin, si nous avons noté avec plaisir la présence attentive de la fédération de parents d’élèves FCPE, on doit regretter qu’un syndicat comme le SGEN ait pratiqué la chaise vide. Beaucoup, qui croyaient l’occitan une survivance, prennent en effet conscience lors de ces réunions que son enseignement porte sens, et présente un intérêt pédagogique et social pour l’ensemble de la communauté éducative. La langue d’Oc est là pour tous.

* et non 57, ainsi que le laissent apparaître les documents du Rectorat, comme nous l’avons vérifié auprès de nos adhérents à Orange.


Data de creacion : 09/04/2011 22:07
Categoria : Archius - Educacion Nacionala-2010
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